Cette fois petit cours d'artisanat local, ce fruit bizarre que vous voyez entier à gauche et une iguera (pas sur pour l'écriture), le nom Français est je crois calabasse, fruit commestible d'après certain, mais je pense d'un goût très âpre. Celle sur la photo pesait prêt de 8 kgs, nous l'avons coupé avec une scie égoïne dans le sens de la longueur, (dur comme du bois), ensuite évidée au moyen d'une cuiller en plastic, retiré le maximum des infructuosités qui sont à l'intérieur, et ensuite mise à sécher au soleil pendant plusieurs semaines, même chose pour celle du bas qui est coupée de façon différente. le Séchage terminé, il suffira d'un bon ponçage pour éliminer les traces de moisissure et les traits de scie, un peu de vernis incolore et nous aurons de magnifiques corbeilles à fruits de 30 à 40cms de long environ. Celle de la photo du bas demandera un peu plus de travail, car nous allons découper des motifs sur toute la surface, (étoiles, croissant etc...) et l'utiliserons comme abat jour.
La présentation du petit dernier promise au tout début, dont nous n'avions plus de photos, (disque dur endommagé) mais Martine nous a arrangé ça, merci à toi!, les 2 premières assez récentes, il a 2 ans et demi, l'une avec le tonton Romuald, l'autre en travesti, déjà...les 3 autres il y a un an bientôt, à playa Grande ou il découvrait la musique locale au son d'un guitariste qui se tenait à côté de lui...
Notre petit fils unique pour le moment, (pas pour longtemps), notre amour inconditionnel le petit Léo qui sans le savoir a beaucoup pesé dans notre décision de retour au pays...
Enfin pour terminer, je voudrais vous parler de ce que nous avons vu cette semaine en famille, lors d'une invitation à partager un sancocho (sorte de soupe avec plusieurs viandes et autant de légumes), plat traditionnel Dominicain avec la famille d'un de nos anciens employés. Je n'ais aucune photo pour illustrer cela... Notre employé, est père de 3 garçons de 5 ans à 2 mois, il vit à la vraie dominicaine dans une casita en bois sol en terre battue, dans un petit village reculé dans le campo. Nous étions chez ses parents qui vivent de l'autre côté de la rue dans une maison en dur avec vraisemblablement tout le confort, carrelage, vraies fenêtres, salon, salle à manger bien meublés... nous avons vu par exemple dans le salon 2 grands téléviseurs de plus de 100 cms, dont un écran plasma philips, un frigidaire américain double porte, ils avaient plusieurs appareils photos numériques, enfin tout le confort à l'Américaine de gens aisés, il faut dire qu'ils ont tous vécus de nombreusues années aux Etats Unis, une grande partie de la famille y est encore. Par contre seul gros bémol, il n'y avait pas d'inverseur et batteries (appareils qui permettent d'avoir l'électricité en permanence, nous sommes fournis seulement 12h sur 24.) une très belle salle de bain, mais pas l'eau courante dans la maison, seulement 3 tonneaux à l'extérieur qu'ils remplissent en allant puiser de l'eau à la rivière à 3 kms. Ici vit une famille de 6 adultes et 5 enfants, de nombreux appareils qui ne me paraissent pas indispensables, mais pas la chose paraissant la plus nécessaire, l'eau courante, et l'électricité permanente.
Nous avons passé la journée ensemble, la finissant en baignade dans la rivière voisine, séances de toilettage pour eux.
Il y avait un petit garçon de 2 mois qui était couché dans un siège plastique avec anse de transport à notre arrivée, posé sur une chaise sous le auvent, il dormait avec à côté de lui un biberon de lait au 3/4 vide, il a passé la journée entière dans ce siège, sans que sa mère ne le prenne dans ses bras, seulement à 2 reprises pour le changer et aussitôt replacé dans son siège, sans un seul câlin ou signe affectueux. il était parfois recouvert de mouches, 2 heures après notre arrivée, il a pleuré quelques secondes son petit frère de 2 ans lui a mis le reste de biberon de lait, à la chaleur depuis plus de 2 heures, dans la bouche, le petit l'a avalé et s'est rendormi, le soir avant notre dêpart sa mère après l'avoir changé, lui a préparé un 2ème biberon de lait, elle l'a replacé dans ce même siège, lui a calé le biberon dans la bouche avec une pile de vêtement et a laissé le bébé, de 2 mois je le rappelle boire seul son biberon.
Quand on pense aux précautions que nous prenons en France avec la stérilisation des biberons, le passage obligatoire du rôt au cours de chaque têtée, le gavage de ces enfants toutes les 4 heures, ici no problemo, un biberon 2 fois par jour, la température de ce dernier est automatiquement réglée par le soleil, et les mouches remplacent la stérilisation...
voilà je voulais juste vous faire partager cette petite expérience qui nous a beaucoup marqués Chris et moi.
